mercredi 16 janvier 2013

Recyclage

'Morphée est un dieu que j'adore,
Moi je dors, moi je dors, moi je dors.'

(Quelquefois, quand on manque d'inspiration, c'est heureux d'avoir celle des autres :)
Cette poésie, Germaine me l'a récitée des dizaines de fois. Pourtant, ce sont les deux seuls vers dont je me souvienne et je n'ai aucune idée de la source. Cependant, ces vers sont importants. Puisqu'ils expriment le plaisir de la paresse, des siestes, des grasses matinées. Ils expriment le confort du chat en rond sur le fauteuil le plus confortable de la maison, au soleil. Ils expriment les nuits étoilées comme des diamants ou les lunes pleines comme des soleils... qu'on ne regardera pas. Parce qu'on dort!

Et quel doux plaisir, je vous le dis, de murmurer ces deux petites phrases alors que nos paupières s'allourdissent et que le corps se laissent couler dans la torpeur d'un sommeil profond et réparateur.

Pensez-y chaque fois que votre esprit vagabonde par la fenêtre. Répétez ce nouvel adage : moi je dors, moi je dors, moi je dors... et coulez-vous avec délices dans la paresse de l'instant, un doux sourire aux lèvres, sans culpabilité aucune.

Pro-fi-tez...

Germaine était la Reine de la paresse. Parce qu'après une vie très remplie, de famille, de guerres, de drames, d'humeurs, de quotidien chargé quoi! parce qu'à 93 ans bien sonnés, elle avait décidé, revendiqué, accepté et adopté : le droit irrévocable de se reposer.

Est-ce que ce n'est pas un modèle fantastique? Mais je vous pose la question... voulez-vous vraiment attendre de souffler 90 chandelles avant d'en profiter?

... moi je dors, moi je dors, moi je dors...

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